Agir pour les mares communales

Cette publication propose une  approche globale de chaque projet de réhabilitation de mares communales, par la prise en compte des facteurs culturels, techniques, hydrauliques, paysagers et écologiques.

Agir pour les mares communales en Normandie

Historiquement, les mares ont été aménagées près des habitats pour retenir l’eau sur les plateaux crayeux de Seine-Maritime où le sous-sol calcaire favorise l’infiltration, mais elles ont perdu leur utilité et ont été abandonnées ou comblées avec l’arrivée de l’eau potable et l’urbanisation.

Une richesse à protéger

Aujourd’hui, une mare est définie comme une étendue d’eau dormante, de faible profondeur (jusqu’à 2m), parfois temporaire, de formation naturelle ou anthropique, constituant un écosystème complexe et riche. Elles sont reconnues pour leur richesse biologique, leur rôle hydraulique et leur valeur patrimoniale et sociale. Elles servent de réservoirs de biodiversité vitaux, abritant la quasi-totalité des 17 espèces d’amphibiens de Normandie (qui sont des bio-indicateurs), une flore et une faune spécifiques des milieux humides, ainsi que de nombreux insectes. 

La mare, une alliée méconnue

Les mares sont cruciales pour la régulation des ruissellements, la prévention des inondations, l’épuration naturelle de l’eau, et comme supports pédagogiques pour l’éducation à la nature et au développement durable. Le document réfute également des idées reçues concernant les dangers, les maladies ou la pullulation de moustiques associés aux mares équilibrées.

Les bonnes pratiques pour les mares :

  • Le recensement et le diagnostic (notamment faune/flore) pour identifier la valeur biologique et les spécificités de chaque mare.
  • La définition d’objectifs clairs et des interventions mesurées, en évitant les travaux lourds ou les traitements chimiques.
  • Le reprofilage des berges en pentes douces pour la stabilité, la sécurité et la biodiversité.
  • Le maintien d’un bon ensoleillement et d’une profondeur suffisante pour l’oxygénation et la survie des espèces.
  • Priorité à la colonisation végétale spontanée et être attentif à la gestion des espèces invasives,
  • L’interdiction de l’introduction d’animaux non indigènes comme les poissons ou canards, qui sont nuisibles à l’écosystème.
  • L’intégration des mares dans un réseau de corridors écologiques (Trame verte et bleue) pour faciliter la circulation des espèces.

Vous êtes propriétaire d’une mare ?

Vous êtes propriétaire d’une mare et vous vous posez des questions sur son entretien ou sa rénovation, prenez rendez-vous lors des permanences paysage du CAUE 76.

La mare dans les documents d’urbanisme

La reconquête des mares communales est un enjeu majeur pour les collectivités, nécessitant une approche globale qui intègre leurs multiples fonctions (écologique, hydraulique, paysagère) et s’éloigne des stéréotypes horticoles. Protéger les mares dans les documents d’urbanisme (PLU) et assurer un entretien régulier et raisonné garantissent leur pérennité et leur rôle multifonctionnel pour l’intérêt général.

Le guide Agir pour les mares réalisé en partenariat avec 

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